NDLR: Cet article a d’abord été publié le 27 avril 2020, alors que 5 artistes de Go Art acceptaient de partager leurs états d’âme et les conditions dans lesquelles ils /elles pratiquaient leur métier pendant la pandémie. Si leurs témoignages sont toujours d’actualité, le déconfinement leur permet d’envisager l’avenir avec plus d’assurance. Ici, par exemple, Chloé Beaulac nous informe qu’elle a obtenu la confirmation que l’exposition de son projet photographique Ces lieux qui nous habitent, aura bel et bien lieu au Centre d’exposition de Val-David, dès septembre 2020. Je vous rappelle que Chloé nous a présenté une des oeuvres de son projet, Monolithe, en primeur pour cet article !
En ce temps de pandémie et de confinement, je ressens plus que jamais l’importance des arts et de la culture pour donner du sens aux chamboulements que nous expérimentons. Je conçois que les artistes ne sont pas des devins mais je suis convaincue que leurs mots, leurs coups de crayon, leur musique sont des clés pour déverrouiller les portes de l’inconnu et nous donner accès à la lumière.
En m’inspirant du Questionnaire de Proust, un jeu d’humeur et d’esprit popularisé par l’écrivain français Marcel Proust, j’ai composé une série de questions que j’ai soumises aux artistes de Go Art. Ils et elles ont accepté d’y répondre pour partager avec vous, de façon ludique, leurs états d’âme sur les grandeurs et les misères de cette période de vie peu ordinaire. Je les remercie pour leur enthousiasme à partager et je vous invite à répondre vous aussi aux questions et à y jouer avec les gens de votre entourage.
(Note : Marcel Proust est considéré comme le romancier du confinement ! )
Le temps d’avoir le temps : Chloé Beaulac
Où es-tu, Chloé ? Que fais-tu ?« Depuis l’annonce du confinement obligatoire, je me suis retirée à la campagne, dans notre chalet. J’y suis maintenant depuis plusieurs semaines et il y a des jours où la température était si parfaite que nous avons pu faire les sucres. J’ai fait du sirop d’érable, 4 litres, c’est pas beaucoup mais c’est du bonbon pour l’âme ! »
Le confinement a-t-il un impact sur ton travail ? « J’ai perdu tous mes contrats, mais je m’en réjouis car je peux me concentrer sur des projets personnels qui sont sur la glace depuis trop longtemps ! Je trouve qu’avoir du temps devient quasiment inquiétant et je ne suis pas certaine de vouloir retourner à mon emploi du temps surchargé… J’avoue que c’est une période de remise en question dont je vais profiter pour, éventuellement, jeter de nouvelles bases à ma création, l’asseoir sur de nouvelles fondations… »
Mes réponses au questionnaire « J’aime l’idée d’inviter les artistes et les gens à échanger sur des questions relatives au temps présent. La crise actuelle est possiblement un moment difficile pour plusieurs et offrir une réflexion créative va peut-être en aider quelques-uns à se transporter ailleurs, à se propulser… Voici mes réponses au questionnaire et un mot sur Monolithe, l’oeuvre que je vous présente en primeur. »
1.Quel mot décrit le mieux ton état (physique /psychologique) depuis le début du confinement? Introspection
2.Quelle qualité possèdes-tu pour survivre au confinement ? Curiosité créative
3. À part les services de santé, nomme un service essentiel pour les artistes? Échange
4. Quelle couleur aimes-tu associer au confinement? Bleu
5. Quelle forme associes-tu au coronavirus ? Nuée
6. Quel sera le titre d’une de tes oeuvres créée pendant la pandémie ? Galerie des glaces
7. Quelle fable ou maxime (ou proverbe ou déclaration) te procure la motivation qu’il faut pour créer? When The Going Gets Tough, The Tough Get Going (chanson interprétée par Billy Ocean en 1985, puis par Boyzone en 1999. Thème du film Le Diamant du Nil.)
8. Quelle oeuvre du patrimoine mondial reflète le mieux la période que nous traversons ? Cloud Gate (The Bean)
Quel mot décrit le mieux ta foi à l’égard des arts et de la culture, dans la société?
Étincelle
Mot de Chloé: Chers lecteurs et lectrices, je vous présente Monolithe, une oeuvre que je viens de réaliser dans le cadre de la Mission photographique dans la région des Laurentides. L’œuvre s’inspire de différents lieux que j’y ai photographiés et je crois qu’elle représente bien la quête de l’équilibre et de l’incroyable !
Monolithe sera exposée au Centre d’exposition de Val-David dans le cadre de mon exploration photographique du territoire Laurentien. Le projet a été réalisé grâce au soutien des Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie et de LOTO-QUÉBEC.