Riopelle. Encore !

2024-10-05T00:00:00-05:00

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Jean Paul Riopelle, peintre. Épreuve à la gélatine argentique, Yousuf Karsh, 1965

Le Musée des beaux-arts du Canada met à l’affiche une exposition «Coup de coeur» sur Jean-Paul Riopelle à l’occasion des célébrations marquant son centième anniversaire de naissance. Riopelle, à la croisée des temps est une rétrospective éblouissante qui reflète l’étendue du travail de l’artiste, ses recherches plastiques et son influence sur ses contemporains.

Riopelle, à la croisée des chemins est une rétrospective qui présente les oeuvres de Jean-Paul Riopelle de façon chronologique. On suit le parcours de l’artiste depuis ses premiers tableaux dans les années 1940, son passage du pinceau au couteau à palette, sa production d’estampes, de collages et de sculptures, son utilisation de la bombe aérosol pour ses oeuvres ultimes.

Années 1940: après la sortie du manifeste Refus global, Riopelle s’installe en France. Il y côtoie l’avant-garde parisienne et se trouve des affinités avec les tenants de l’abstraction lyrique qui s’inspirent de la nature et prônent la spontanéité du geste. L’artiste adopte une manière distinctive de peindre à l’huile : troquant le pinceau pour le couteau à palette, il couvre l’entièreté de ses tableaux par des vagues déferlantes de couleurs, une technique appelée all-over que pratiquent notamment Jackson Pollock et Joan Mitchell.

Le perroquet vert, huile sur toile, Jean Paul Riopelle, 1949.

Années 1950-1960: Le style de Riopelle, reconnu et apprécié à l’international, ne cesse d’évoluer. Au fil des ans, ses tableaux deviennent de plus en plus grands, il applique des touches de peinture au couteau à palette; il travaille aussi l’encre et l’aquarelle et produit des estampes et des collages à partir de fragments de lithographies. On dit même qu’il est l’un des graveurs les plus importants du Canada avec quelque 300 estampes à son actif. Les thèmes de la nature et du bestiaire reviennent comme un leitmotiv tout au long de son parcours mais aussi la ville, son énergie et son mouvement.

Chicago II, Jean Paul Riopelle, huile sur toile, 1958

Années 1970: Riopelle explore de nouveaux matériaux et de nouvelles matières. Hibou accompagné est une sculpture en bronze à laquelle est intégrée une roue en bois et en métal, un bel exemple du recours de l’artiste aux techniques mixtes et aux sculptures de bronze. À la même époque, il revient souvent de France; il se fait construire un atelier dans les Laurentides et se rend dans le Grand Nord canadien. Ces séjours donnent lieu à plusieurs peintures en référence à la nordicité.

Hibou accompagné, bronze, bois et métal, Jean Paul Riopelle, 1970 (fonte en 1991). Exemple de la présence récurrente des hiboux dans son oeuvre (Voir La Joute, Place Riopelle, à Montréal)

Années 1990: L’artiste se réinstalle définitivement au Québec, notamment à l’Île aux Grues. Ses oeuvres tardives reprennent son thème de prédilection, la nature, mais c’est au pochoir et à la bombe aérosol qu’il les réalise, comme les graffitis du street art. Créations ultimes, ses tableaux oniriques comme Rosa Luxembourg par exemple, sont énigmatiques et plusieurs sont encore aujourd’hui méconnus.

Devant la tableau Poussière de soleil. (Huile sur toile, Jean Paul Riopelle, 1953-1954)

Toutes les informations transmises dans cet article proviennent des panneaux didactiques et des cartels qui accompagnent l’exposition Riopelle, à la croisée des temps.